Publié le : 17/05/2022 par Céline Chevalier
Loi AGEC, décret 3R, loi EGALIM, loi Climat et Résilience, directive européenne Single Use Plastic, nouvelles REP… depuis quelques années les réglementations en lien avec l’économie circulaire se multiplient. Au-delà des contraintes évidentes que cela représente pour les plasturgistes, ces bouleversements sont également synonymes d’opportunités, notamment en ce qui concerne la recyclabilité.
Dans un article précédent, nous avons exposé les exigences réglementaires actuelles en matière de recyclabilité des plastiques, ainsi que les probables évolutions futures.
Pour les industriels, ces exigences se traduisent par la mise en place d’actions très concrètes :
Si ce mode de fonctionnement nouveau, basé sur l’économie circulaire, semble a priori contraignant, il apportera de nombreux bénéfices sur le long terme, aussi bien pour les consommateurs que les industriels.
La communication autour des sujets en lien avec l’économie circulaire revêt une importance croissante. De plus en plus d’entreprises mettent en place des démarches RSE ou d’écoconception, car les exigences des consommateurs les poussent dans ce sens.
Par conséquent, améliorer la recyclabilité de ses produits et communiquer dessus sont devenus des arguments de vente et de différenciation vis-à-vis de ses concurrents.
L’accréditation RECYCLASS, dont le logo permet d’afficher une note concernant la recyclabilité des produits en est le meilleur exemple. |
De nouvelles filières REP sont en train d’être créées, ce qui impose aux producteurs de gérer la fin de vie de leurs produits.
Ces nouvelles filières intègrent toutes le principe d’écomodulation. La démarche d’écoconception ainsi que l’intégration de MPR entrent ainsi dans le calcul des bonus-malus sur le versement de l’écocontribution.
Si les chiffres précis ne sont pas encore connus, entrer dans une démarche d’amélioration de la recyclabilité peut donc être synonyme de gain financier.
La loi AGEC prévoit de favoriser les biens qui intègrent des matières recyclées pour les achats publics.
Le but est d’utiliser la commande publique comme levier de transition écologique.
Pour les industriels, il n’y a donc pas à hésiter : concevoir des produits qui correspondent aux nouveaux standards de l’économie circulaire est un moyen de gagner des marchés publics.
La plupart du temps, les entreprises de plasturgie sont des PME qui travaillent en sous-traitance pour des donneurs d’ordre et des grands comptes. Elles sont donc soumises à leurs exigences, notamment en matière d’économie circulaire.
Avoir étudié en amont les questions de recyclabilité, d’intégration de MPR ou avoir déjà évalué l’impact environnemental des procédés permet aux plasturgistes de faciliter leur relation avec les donneurs d’ordre et de gagner des marchés.
Exemple : Certification de la recyclabilité des composants d’un produit
La certification de recyclabilité RECYCLASS intègre un volet B2B qui permet de certifier les composants d’un produit. Un plasturgiste spécialisé dans la fabrication de films plastiques pourra ainsi faire certifier la recyclabilité d’un film, ce qui permettra de le vendre plus facilement à un partenaire qui souhaite faire certifier un produit intégrant ce matériau. |
Le critère de recyclabilité n’est donc pas qu’une contrainte pour les industriels. Au contraire, les entreprises l’intégrant dans leur stratégie peuvent :
Mais avant de vous lancer, voici les principales questions que vous devrez vous poser.
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