Publié le : 24/04/2023 par Alexandra Lenoir
Découvrez le témoignage de Simon ERNST, Expert - Systèmes embarqués, IoT et Robotique chez PALO IT FRANCE, cabinet international de conseil en innovation et une entreprise agile de développement logiciel.
Quelle est votre vision du 4.0 ?
L’industrie 4.0 permet aujourd’hui d’amener de l’optimisation intelligente de la production, mais sur tout de l’innovation dans les processus de fabrication et dans la personnalisation des produits et des services. Ceci par l’hyper connectivité et un grand usage de la data à tous les niveaux du cycle de vie des produits. Mais pour PALO IT, l’enjeu est déjà d’aller au-delà pour embrasser l’arrivée de l’industrie 5.0 qui a comme objectif d’intégrer aux concepts d’industrie 4.0 des considérations d’usage raisonné des matériaux et des différentes formes d’énergie, dans un souci de préservation des ressources naturelles, du climat et des espaces naturelles, ressources naturelles, et de la production just in time, en fabriquant à la demande (d’où l’importance d’avoir des matériaux recyclables, bio sourcés, etc.)
Quelle est votre vision de la transformation digitale ?
Chez PALO IT, nous mettons vraiment au centre de nos actions cette notion de co-construction et co-innovation. Nous prenons en compte le facteur humain afin de comprendre les besoins avant de mettre en place le changement, tout en collaborant avec les salariés et le management. La mise en place de l’agilité doit permettre de fonctionner de manière itérative et incrémentale par le test and learn avec nos clients et c’est ce que nous nous efforçons de faire sur chaque projet.
Comment vous participez à la transformation digitale d’une entreprise ?
D’abord, nous amenons de l’expertise et du vécu en proposant du mentorat/formation et en mettant en place un transfert de compétences. L’objectif que nous poursuivons n’est pas de rendre le client “dépendant” de PALO IT mais bien de venir injecter des compétences. À la suite de cela, nous laissons le client se les approprier.
Quels sont les moyens (humains, techniques (hardware, software)) à mettre en œuvre pour réaliser la transformation numérique ?
Comme mentionné précédemment, nous co-construisons des solutions de façon itérative. Nous commençons par mettre en place des petites choses, nous testons, nous regardons comment cela prendre forme et nous adoptons en fonction des résultats obtenus. L’idée est d’accepter le fait qu’on puisse se tromper car c’est bien avec une démarche de test and learn qu’on apprend le plus.
Notre force c’est d’être optimiste, curieux, innovant et d’être dans une démarche d’interactions pour voir si nous faisons bonne route. Il y a aussi une dimension de curiosité et de valorisation de l’existant (de comprendre comment cela fonctionne déjà). Le fait d’écouter et de prendre le retour du client, d’être en empathie avec le client est une chose que nous valorisons et qui est au cœur de nos préoccupations. Nous posons des questions et essayons de comprendre.
Exemple avec Safran où nous sommes partis de la compréhension du client et des process en s’assurant que nous avions une compréhension commune.
Quelle est la plus grande difficulté que vous voyez pour son déploiement ?
Pour nous, ce qui nous semble une dimension délicate dans le déploiement de la transformation digitale est l’aspect humain. De réussir à voir une relation de confiance et de collaboration constructive pour que le client ne nous voit pas comme un simple “prestataire”. Il faut qu’il y ait un état d’esprit de partenariat et non de fournisseur, et c’est ce qui permet une transformation digitale réussie.
Quels sont les niveaux de coûts mis en jeux ?
Cela dépend de l’échelle et de l’ampleur du projet mais nous pouvons tester des choses avec des POC ou prototypes. Tout le monde aujourd’hui peut faire de la smart industry avec des solutions peu onéreuses de remontée de données (quelques capteurs, du wifi, un algorithme, un peu temps humain pour développer et mettre en place).
Les standards en place actuellement sont assez répandus et l’interopérabilité des systèmes permet des réductions de coûts. Le nombre d’outils permet aussi facilement d’innover et de prototyper des petites choses. Nous nous appuyons également sur des solutions open source et open hardware type Raspberri, ESP, etc. Ce sont des plateformes et écosystèmes riches qui permettent d’avoir des coûts réduits, ce qui diffère avec les solutions passées.
Découvrez l’expertise et l’accompagnement d’IPC à la transformation digitale
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